• De Laguiole à Saint Urcize, 17 kms, étape assez courte, idéale pour commencer notre Tour d'Aubrac et se faire les pieds et les mollets.
    Cette première étape est plaisante. Nous commençons l'étape en montant. En nous retournant nous apercevons Laguiole et les entreprises La Forge avec l'énorme lame de couteau plantée sur le toit. Elle fabrique les « seuls vrais » couteaux Laguiole. Les autres se contentent, dit-on, de produire un « de Laguiole ».

    Puis nous rentrons dans les bois de Laguiole, bien ombragés et plus loin nous pique niquons tous les 4 sur la route de St Urcize.
    Après la sieste, nous repartons à travers prés, par-dessus les fils de fer barbelés ou par mes barrières à enjamber (c'est du sport !) en évitant si possible les troupeaux de vaches et taureau. Sauf une fois, où nous passons à côté de ces dames et monsieur sans déranger le troupeau d'Aubrac, bien sage.

    Nous doublons un groupe de 7 marcheurs de St Etienne qui comme nous font le Tour de l'Aubrac, mais ayant commencé à Aumont-Aubrac, il ne leur reste que quelques étapes et ils nous encouragent pour la suite. Nous les retrouverons pratiquement tous les jours jusqu'à Aumont-Aubrac.
    Plus loin, nous suivons une draille bien entretenue, l'ancienne route de St Urcize à Laguiole.

    Il reste la descente et nous arrivons à Saint Urcize,  à l'Hôtel  Remise , chez Fred et Isabelle où nous attend notre « intendante ».

    Après un bon rafraîchissement (bière irlandaise entre autre), nous nous installons dans nos chambres confortables.
    Plus tard, nous parcourons le village dont de nombreuses maisons sont vides, fermées ou désertées. Rançon de la rudesse du climat sans doute mais aussi absente de perspectives professionnelles, hors le tourisme et l'agriculture.
    Le bourg nous fait retrouver des maisons au granit et basalte mélangés, les traces de volcanisme sont effectivement très présentes tout autour des champs de pierres, des orgues basaltiques. Le basalte sert au pourtour des fenêtres et des portes tandis que le granit est plutôt utilisé à l'intérieur des murs.
    Nous visitons l'église et sa chaire en bois. Remarquons le clocher à peigne et le  « donjon ».

    Le repas servi à l'hôtel, nous fait goûter le premier aligot de notre séjour.


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  • Nous nous promenons autour et dans l'église. Puis nous allons visiter la coopérative laitière. Le Laguiole est un fromage de vache au lait cru et entier, il a la forme ronde et pèse environ <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:metricconverter w:st="on" ProductID="45 kg">45 kg</st1:metricconverter>. Il trouve ses origines vers l'Antiquité mais c'est vers le IXIème siècle que les moines de la dômerie d'Aubrac le produisent de façon plus sérieuse. Il fut fabriqué dans les burons répartis sur les pâtures de l'Aubrac et maintenant à la coopérative de Laguiole. Il bénéficie de l'appellation d'origine contrôlée.
    L'après-midi, nous partons en voiture vers Aubrac, petit village au carrefour d'anciennes voies romaines sur le chemin de Compostelle.

    Jusqu'aux alentours de l'an 1000, l'Aubrac était couvert de forêts de hêtres et de sapins (l'Aubrac est un plateau de <st1:metricconverter w:st="on" ProductID="40 km">40 km</st1:metricconverter> sur <st1:metricconverter w:st="on" ProductID="20 km">20 km</st1:metricconverter> environ, plateau limité au nord par la vallée de <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Truyère">la Truyère</st1:PersonName> et au sud par la vallée du Lot)

    Ces bois abritaient des brigands qui y trouvaient la tranquillité et se quoi se cacher. Ceux-ci détroussaient les pèlerins venant du Puy en Velay et qui utilisaient l'ancienne voie romaine appelée Via Agrippa menant de Lyon à Bordeaux et Toulouse en passant par Javols en terre de Peyre et Rodez pour se rendre au sanctuaire de Saint Jacques de Compostelle en Espagne. Ce pèlerinage avait pris son essor au Xème siècle. Les difficultés liées au climat très rude et à l'insécurité de la traversée du plateau conduisirent un dénommé Adalard, comte d'origine flamande, à fonder au voisinage du point le plus élevé, une abbaye pour protéger les pèlerins. Cette abbaye fut construite par les moines en 1120. On l'appela Abbaye d'Aubrac.
    Il reste de l'ancien monastère quelques vestiges : l'église romane, un bâtiment du XVème siècle transformé en maison forestière, une tour carrée dite « Tour aux anglais » qui aurait vers 1350 été bâtie pour protéger la dômerie des attaques des anglais (guerre de 100 ans).
    Nous visitons le musée à Aubrac.


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  • Après une bonne nuit, nous partons en voiture à Laguiole que nous visitons en cette matinée. Laguiole n'est pas une ville, pas un village, c'est un magasin à guichets multiples où l'on vend...des couteaux ...sans oublier les bars et les hôtels. La boulangerie nous fournira de gros pains très bons et qui se gardent longtemps.
    Cette petite ville est située en bordure de la zone d'estive de l'Aubrac, avec son agriculture autour de l'élevage bovin viande et aussi laitier, avec la laiterie qui a repris à la suite des buronniers la fabrication de la fourme de Laguiole et de la tome fraîche pour fabriquer l'aligot, également la truffade, préparée avec les mêmes ingrédients que l'aligot, simplement les pommes de terre ne sont pas passées en purée, s'y ajoutent des lardons, pour la fabrication de la fouace une rustique galette briochée de l'Aveyron.

    Cette ville rappelle aussi l'histoire du célèbre couteau de Laguiole que l'on trouve toujours dans les poches des grands bistrotiers parisiens. L'ancêtre du couteau actuel s'appelait le capuchadou, couteau rustique ayant la forme d'un poignard et longtemps utilisé par les paysans d'Aubrac. On attribue à Pierre Calmels la conception du premier Laguiole en 1829, un couteau pliant à cran forcé. Dès les années 1900, la fabrication se concentra à Thiers, capitale de la Coutellerie Française depuis cinq siècles. En 1985, les Aveyronnais réimplantent une fabrique de couteaux à Laguiole.

    Les maisons sont de basaltes et de granit, avec ses solides toits de lauzes. Un millier d'habitants se loge à l'ombre de l'église appelée « Le Fort » tant en raison de sa situation que du passé de ce lieu de construction.


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  • Ce samedi 10 juin 2006, nous quittons <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Vendée">la Vendée</st1:PersonName> pour l'Aveyron, exactement à Soulages-Bonneval, notre village d'accueil pour les 2 premiers soirs. Une vache nous accueille sur la petite place du village. Puis nous rejoignons la ferme équestre à Cabels, à <st1:metricconverter w:st="on" ProductID="9 kilomètres">9 kilomètres</st1:metricconverter> de Laguiole. Les sympathiques propriétaires nous ouvrent le gîte fait pour 4 personnes en mansarde : 2 chambres, 1 cuisine, 1 salle d'eau et WC. Bref le luxe pour commencer !


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