• Cette demi étape longue de 12 km me conduira de Pont de Montvert (875m) au col du Sapet (1080m) en passant par le Signal du Bougès (1421m). Magnifique étape une nouvelle fois, surtout en suivant la ligne de crêtes. Vue sur les Cévennes : « Un véritable dédale  de montagnes bleues à perte de vue » (Stevenson) Je rencontre 3 randonneurs qui font l'étape dans l'autre sens chargés comme des mulets ! Moi, je n'ai que mon petit sac à dos, la voiture suiveuse emporte tous les bagages. Quelle veine ! D'ailleurs, la conductrice de la voiture (mon épouse) conduit une personne de 77 ans rencontrée à l'office de tourisme de Pont de Montvert. Geneviève vit à Paris et chaque année  marche sur les pas de Stevenson durant 2 ou 3 étapes. Mais à Pont de Montvert, le train ne passe pas, il faut aller à Florac notre prochaine ville étape. Elles profitent de l'après midi libre pour aller voir le château de Grizac, lieu de naissance du Pape d'Avignon, Urbain V et pour visiter un gîte à Mijavol en prévision d'une étape l'année prochaine pour Geneviève. Les Gr 68 et 72 passent au col du Sapet (Tour du Mont Lozère et du Causse Méjean)

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  • « Avec ses maisons, ses ruelles, son lit de rivière étincelant, le Pont de Montvert avait un air méridional indescriptible », déclarait Stevenson. Ceux qui y vivent peuvent confirmer l'influence méditerranéenne sur le climat et les pluies diluviennes de l'automne.  Le village aux 3 ponts sur les 3 rivières : le Tarn, le Rieumalet et le Martinet comptait 1500 habitants en 1860, et maintenant 300 âmes sont recensées. Pourtant, le touriste pourrait être surpris par de tels chiffres tellement les rues sont noires de monde en été. Il faut dire que les habitants ont réalisé des structures d'accueil et de découverte dont l'Ecomusée dans la « maison du Mont Lozère » et des sentiers de découverte...
    Pont de Montvert a été le théâtre de l'assassinat de l'Abbé du Chayla, le représentant du pape dans ce pays protestant, le 24 juillet 1702.  Une soixantaine de personnes descendent vers Pont de Montvert et demandent de délivrer leurs frères retenus prisonniers par l'Abbé. Ils défoncent la porte et quelques prisonniers s'échappent. Puis, la maison est mise à feu et les Camisards tuent l'Abbé sur le pont. Les troupes poursuivent les Camisards, en capturent certains (dont Esprit Séguier)  et les exécutent sur ce même pont. C'st ainsi que commence la guerre des Camisards, laquelle durera deux ans. Stevenson en connaissait l'histoire, ce qui l'attirait dans les Cévennes, le lieu de cette guerre

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  • Je quitte le gîte de l'Escoutal et Bleymard (1069m) et commence la montée vers le sommet du Mont Lozère (1699m). Stevenson ne s'arrêta pas à Bleymard, il dormit à la belle étoile sous les pins avant de continuer son chemin le lendemain vers le sommet en suivant les montjoies et les chemins de transhumance (drailles) et descendre au village de  Finiels (1220m) puis vers  Le Pont de Montvert (875m).
    Nous, nous arrêterons au village de Finiels pour y trouver le gîte et le couvert chez Jacqueline Galzin et Mario Pantel. Maison de granit, grande cheminée du XVIè, excellent dîner de produits locaux, accueil des plus sympathiques en présence d'autres randonneurs qui font leur marche en « étoile » à partir du gîte.
     Cette étape d'une quinzaine de kilomètres restera gravée dans ma mémoire pour l'effort physique, pour les paysages magnifiques sous un ciel d'un bleu intense, pour la vue sur les Cévennes, pour les espaces couverts de violettes et de genêts et pour mieux sentir les traces de Stevenson et ses pensées.
    Voici quelques extraits de son journal :
    A propos de sa nuit sous les pins : « ... La nuit sous un toit est un temps mort et monotone, mais, à ciel ouvert, elle passe légère, avec ses étoiles, sa rosée et ses effluves de parfum, et les heures sont marquées par des changements sur le visage de la Nature. Ce qui paraît être une sorte de mort temporelle à ceux qui étouffent entre des murs et des rideaux n'est qu'un sommeil léger et animé pour qui dort à la belle étoile. Il peut toute la nuit entendre la nature respirer librement et profondément... » En remerciement à la nature, Stevenson dépose dans l'herbe quelques pièces de monnaie pour « payer » sa nuit sous les pins.
    A propos de ce qu'il voit du sommet du Mont Lozère : «  ...Tel le vaillant Cortez quand, avec des yeux d'aigle, il fixa le Pacifique, je pris possession, en mon nom, d'une nouvelle partie du monde. Car voici que ... s'offraient à moi une échappée sur l'air brumeux du ciel et un labyrinthe de collines bleues à nos pieds... »
    A propos du vent : «  A peine avais-je commencé ma marche, j'avais eu les oreilles remplies d'un bruit sourd et puissant, comme d'une houle lointaine ; je fus à certains moments tenté de croire au voisinage d'une cascade et à d'autres, je l'attribuai à l'effet tout subjectif du silence absolu de la colline. Mais à mesure que j'avançai, le bruit augmenta ... et au même moment, des bouffées d'air frais commencèrent à me parvenir depuis le sommet. Je finis par comprendre ; cela soufflait très fort du sud sur l'autre versant du mont Lozère, et, à chaque pas, je me rapprochais du vent... »

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  • Nous logerons dans un gîte, accueillis chaleureusement par Nathalie B., dans un superbe coin de montagne à Bonnetés (1237m), au cœur de la forêt du Goulet, à 2 kilomètres de Bleymard. A découvrir sur le site de Nathalie : http://www.gr70.com/bleymard.htm

    Agréable nuit en chambre d'hôtes. C'est aussi un gîte d'étape à proximité des Gr 70,  Gr 7 et Gr de Pays,  une table d'hôtes et un lieu de balades et découvertes floristiques multiples et variées.

     


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